Actualité: Le printemps arabe n'est pas encore mort!

Actualité parue le 2017-05-08

Que reste-t-il du printemps arabe? Révolution avortée ou premier épisode qui en appellera d'autres? Le Marni à Bruxelles organisera le 16 mai une soirée-débat sur le sujet. Entrée à prix réduit avec Carte PROF.

Le titre de cette rencontre trouve son origine dans une déclaration de l’écrivain marocain Abdellah Taïa, au journal français Libération, le 22 mars 2017.

Dans cette prise de position, Abdellah Taïa estime que, même si nous sommes bel et bien tentés par l’oubli ou le déni, « la révolution arabe continue de couver » parce que « les Arabes sont enfin sortis de la peur et de la soumission éternelle ».

Il explique que certes les dictateurs sont revenus, que la « Syrie et la Libye vivent des tragédies insoutenables », que « l’Égypte fait un bond en arrière spectaculaire », et qu’en plus tout ceci se trame sur le fond de cette « terreur jihadiste » qui frappe partout et qui voudrait faire croire que « l’islamisme est la cause de tous les problèmes du monde arabe »…

Nous voilà donc, dit Abdellah Taïa, « passé si vite du feu qui libère à l’incendie qui ravage ».

Mais alors, qu’est-ce qui pourrait encore couver sous ce feu et pourquoi la survenue de cet incendie ? Comment estimer ces moments de révolution et qu’attendre d’eux ? Comment sortir des formes multiples du colonialisme ? Ou comment ne pas y retomber ? Quels rôles peuvent jouer la littérature et la poésie ? Comment les sexualités sont-elles mobilisées dans ces révolutions ? Que disent les parcours personnels de nos différents intervenants ?

Ces questions seront au centre de cette soirée avec et autour d’Abdellah Taïa qui nous fait l’amitié de revenir à Bruxelles. Il sera entouré de Xavier Luffin et de Taha Adnan pour débattre, avec le public également, de ces questions.

La rencontre sera animée par Jean Leclercq et Ali Serghini.