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La galerie Contretype, à Bruxelles, accueille Michel Mazzoni et Isabelle Detournay jusqu'au 18 mars 2018 inclus. Une occasion de découvrir deux photographes , l'un technicien, l'autre journaliste. Entrée libre avec Carte PROF.
EXPO MICHEL MAZZONI – CONTRETYPEEVERYTHING YOU CAN SEE THROUGH THAT LITTLE HOLE
Laissons Michel Mazzoni se présenter:
Mon travail repose sur les processus de transformation des images. Les procédés d’impression et les techniques utilisés jouent un rôle particulier dans mes réalisations, dans lesquelles l’ordre et le chaos, la création et la rupture, la dissolution, le temps circulaire, sont des éléments clés.
Pour Contretype, conformément à ma manière de procéder, j’ai longuement cherché comment intégrer les œuvres dans l’espace que j’avais à disposition. Le dispositif «in situ» développe des raccourcis sensoriels, des tensions qui affectent le regard, des expériences réflexives dont les significations restent en suspens. L’installation sur les murs représente une cartographie mentale subjective qui laisse libre place à l’interprétation du spectateur.
Michel Mazzoni est un artiste plasticien qui utilise le medium photographique et explore son essence. Une recherche et une réflexion sur les limites de l'image. Une esthétique fragmentaire qui brouille le référent figuratif et révèle la matérialité des images, plaçant son travail à la frontière de la figuration et de l'abstraction.
EXPO ISABELLE DETOURNAY – CONTRETYPE
LA CLASSE A008
L’audace des faibles
Souvent, les sujets photographiques que l’on choisit nous emmènent ailleurs, au-delà de tout ce que l’on aurait pu imaginer. Début 2013, l’idée de franchir les murs d’une école professionnelle m’a piquée. Celle des Arts et Métiers de la Ville de Bruxelles était une évidence, elle me regardait à chaque fois que je passais aux alentours et contenait comme une projection de mon métier d’enseignante en école supérieure d’art. Ces jeunes-là , aux ambitions différentes, j’avais envie de les rencontrer, de confronter leur image à mes vagues représentations de l’enseignement professionnel.
En tête, j’avais le mémorable film Le Fils des Frères Dardenne. Du respect, donc.
Les portes de l’institution ne se sont pas ouvertes d’emblée. Il a fallu convaincre, rassurer, énoncer le projet avant qu’il ne naisse à toute une hiérarchie de responsables. L’initiative était somme toute purement citoyenne. L’audace des
timides permet parfois de soulever des montagnes.