Actualité: Lara Gasparotto & Joel Meyerowitz

Actualité parue le 2017-12-29

Le Botanique à Bruxelles expose actuellement Lara Gasparotto (jusqu'au 14 janvier) et Joel Meyerowitz (jusqu'au 28 janvier). A découvrir à prix réduit avec Carte PROF.

Remarquée dès la fin de ses études en photographie à Saint-Luc à Liège, la jeune LARA GASPAROTTO est l’auteure d’un univers artistique vivant et contrasté. Ce sont des paysages à couper le souffle, de sensuelles mises en scène, ou encore des fragments bruts, volés au quotidien, qui composent ses ensembles. On y est à la fois entraînés au cœur du cercle intime de l’artiste, avec tout ce qu’il a de tendre mais aussi d’acide, et plongés dans ses rêveries contemplatives. Fragmenté et abrupt en apparence, l’ensemble enveloppe et envoûte. Son écriture photographique, en couleurs ou en noir et blanc, est rythmée, comme décochée par pulsations, mais elle est aussi particulièrement tactile et peut se faire tour à tour âpre ou veloutée.

La force de son travail se situe dans une spontanéité que rien ne semble épuiser, ni même la maturité qu’elle acquiert dans sa pratique au fil des ans.

Avec « Come dawn to us », Lara Gasparotto nous invite à descendre dans l’aube, là où les premières lueurs chassent timidement les ombres, dérobent de lascifs instants et révèlent les restes crus de la nuit. Adoptant des formats réduits, l’artiste nous propose d’embrasser, sur la pointe des pieds, un monde de murmures et de confidences.

JOEL MEYEROWITZ est né à New York, dans le Bronx, en 1938. Photographe de rue dans la lignée d’Henri Cartier-Bresson et Robert Frank, il est l’un des premiers, avec Stephen Shore et William Eggleston à privilégier la pellicule couleur à l’époque du tout noir & blanc.

Son premier livre, «Cape Light», publié en 1978, est devenu un classique de la photographie couleur et a été vendu à plus de 150.000 exemplaires. Quelques années plus tard, avec «Wild Flowers» (1983), il replonge avec humour dans la ville et ses rituels, aux Etats-Unis, au Mexique, en France, en Espagne et au Maroc, à travers l’exploration de la nature urbaine et de quelques-uns de ses jardins sauvages. Et en 1994, il est le co-auteur de Bystander : A History of Street Photography, un livre devenu aujourd’hui une référence dans la street photographie.

Dès le début des années 1990, le photographe américain va dépasser la photographie de rue pour se tourner vers le portrait («Redheads», 1991), le paysage («Tuscany : Inside the Light», 2003) et l’étude des harmonies chromatiques au profit d’une œuvre plus contemplative. Plus récemment, il a passé trois ans à capturer les derniers espaces naturels de la ville de New York. Une sélection d’images issues de ce travail a été exposée au Musée de la Ville de New York (2009-10) et a été publiée dans «Legacy: The Preservation of Wilderness in New York City Parks» (Aperture, 2009).

L’artiste a été le seul photographe à pouvoir accéder aux ruines du World Trade Center juste après le 11 septembre 2001. Les images capturées à cette occasion sont une archive inestimable et un témoignage sans égal de l’histoire de Ground Zero. Elles ont été exposées dans plus de 200 villes et 60 pays.

Depuis le début de sa carrière, Joel Meyerowitz a publié plus d’une douzaine de livres et une rétrospective de son œuvre, «Taking my time» a été éditée par les éditions Phaidon en 2010. Il a par ailleurs produit et dirigé son premier film en 1998, Pop : le journal de son road-trip de trois semaines avec son fils, Sasha, et son père vieillissant, Hy.

Parmi les principales expositions autour de son travail, peuvent être mentionnées celle de la Eastman House de Rochester en 1996 ainsi que «My European Trip» au Musée d’Art Moderne de New York en 1968. Joel Meyerovitz a représenté les Etats-Unis au sein de la Biennale d’Architecture de Venise en 2002 et a reçu plus d’une douzaine de prix, dont la bourse du Guggenheim et le «Deutscher Fotobuchpreis».

Une importante rétrospective de son travail a également été organisée par la Maison Européenne de la Photographie en 2013. Les œuvres de Meyerowitz sont visibles dans de nombreuses collections publiques, notamment au sein du Musée d’Art Moderne, du Metropolitan et du Whitney Museum of American Art de New York.

Un dossier pédagogique JOEL MEYEROWITZ est disponible via le site web du Botanique.